DOSSIER – Une intercommunalité sociale et solidaire (suite)

L’ACTION DES ÉLUS

Un centre social à vocation communautaire

3 QUESTIONS À YANN AQUAIRE
président du Centre Social
Membre du bureau de la Com de Com

Le centre social a été reconnu le 28 décembre 2018 Maison de Service Au Public (MSAP) par le préfet. Qu’est-ce que cela implique pour vous ?
Y.A.
C’est une décision dont je me réjouis. C’est une vraie mise en valeur des actions que nous portons en matière de citoyenneté, de vivre ensemble dans ce lieu ouvert à toutes les associations et à toutes les générations. Toute personne peut être amenée un jour à entrer en relation avec la Caf, la Cpam ou la Mission locale de l’emploi (MEEF). En centralisant en un même lieu tous les moyens mis en œuvre au service de la population, nous allons vers plus d’efficacité et toujours plus de proximité car nous travaillons, après une première année de transition en 2018, à l’extension du centre social avec une antenne à Nesle et surtout une présence itinérante sur les 41 communes que compte notre territoire. Reprendre le centre social était pour la Com de Com un véritable engagement.

Justement, avez-vous le sentiment d’un pari tenu ?
Y.A.
Après la fusion du Pays Hamois et du Pays Neslois, la Com de Com a mis à disposition du centre social un immeuble qu’elle a racheté à la Caf et dont elle paie aujourd’hui le chauffage, l’eau et l’électricité. Une subvention de 58 000 € a été octroyée à l’association gestionnaire qui a pris le relais de la Caf qui désormais en assure l’accompagnement financier et politique (ctg, cej, convention de transfert). Enfin, une convention a été signée aux termes de laquelle la CCES versera annuellement une subvention pour le fonctionnement du lieu, et qui sera progressivement revalorisée chaque année, pour neutraliser la baisse des crédits versés par la CAF.

Au 1er février 2018, l’association comptait un salarié (son directeur) ainsi que deux personnes mises à disposition par la Caf jusqu’à leur départ en retraite. Petit à petit, nous avons repris le LAEP (accueil parents-enfants), la ludothèque, les actions parentalité… À ce jour, 14 personnes travaillent sous contrat au sein de cette structure, c’est une belle montée en charge  ! L’objectif est à présent de pérenniser tout ce travail, c’est pourquoi nous sommes en veille sur tous les appels à projets qui permettraient de nous développer et d’offrir de nouveaux services dont la population a besoin. On s’inscrit dans la durée et dans la perspective d’un centre social actif sur l’ensemble du territoire intercommunal.

Quelles sont les priorités du centre social pour cette année ?
Y.A.
Elles sont inscrites dans le projet social 2019-2022 que nous avons élaboré en concertation avec les acteurs du territoire : élus, adhérents du centre, responsables associatifs, habitants, équipe de la structure, partenaires… J’en citerai deux qui me tiennent à cœur  : le numérique et la jeunesse. L’idée est de favoriser le numérique pour tous les publics, dans toutes les communes, y compris avec de l’accompagnement aux démarches administratives. En ce qui concerne la tranche ados 12-20 ans, elle devient une préoccupation communautaire. Nous travaillons à la mise en place d’un accueil jeunes sur Nesle et Ham avec des activités en relation avec leur âge et leurs besoins.

LE CENTRE SOCIAL UN LIEU OÙ SE CROISENT TOUTES LES GÉNÉRATIONS

Le centre social, c’est la structure intergénérationnelle incontournable! Parents, enfants, adultes, jeunes, retraités mais également associations (MEEF), services (CAF), …. Tout le monde se croise. Il ne pouvait en être autrement, c’est un lieu de vie.

Depuis que la Com de Com a repris le centre social, autrefois propriété de la Caisse d’allocations familiales, de nombreux changements sont intervenus. La gestion du centre a été confiée à une association, les services ont été regroupés de sorte que les utilisateurs retrouvent tout en un même lieu, l’équipe s’est étoffée et l’offre s’est élargie avec un plan ambitieux de développement sur la période 2019-2022 couvrant l’ensemble des 41 communes du territoire.

Objectif : être présent sur tous les fronts et tous les âges. Des modes de garde aux activités pour les adolescents, de la parentalité aux activités associatives, de l’initiation au numérique aux projets d’insertion, sans oublier les séniors. Les agents à l’accueil sont formés et habilités à orienter les personnes vers chaque service. Ils assurent aussi la prise de rendez-vous.

De nombreux organismes sont venus intégrer les locaux : la Maison pour l’entreprise, l’emploi et la formation MEEF et la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) sont venus compléter les services déjà mis en place comme la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT) et la Caf.
De 0 à 77 ans, au Centre social on tisse avant tout du lien. Cette année, la tranche 13-17 ans a été particulièrement soignée puisque le dispositif, initialement réservé aux périodes de vacances scolaires, a été élargi à l’accompagnement de projets dont ils sont eux-mêmes les acteurs. Ainsi, 14 jeunes se sont investis pour nettoyer les berges du canal de la Somme avec les pêcheurs et les habitants du quartier.

GENS DU VOYAGE UNE AIRE D’ACCUEIL POUR SCOLARISER LES ENFANTS

L’aire d’accueil des gens du voyage à Ham est une aire de moyen séjour que la Communauté de Communes met à la disposition des voyageurs. Elle est accessible depuis la rue du Vieux-port, relativement proche du centre-ville, des commerces, des services publics, de l’hôpital et des écoles.
Le séjour d’une famille est autorisé pour 3 mois, renouvelable 2 fois, soit une durée maximale de 9 mois pour favoriser la scolarité obligatoire des enfants ou en cas d’hospitalisation. La Com de Com sensibilise les familles sur l’importance de l’école pour socialiser les enfants. La plupart d’entre eux, âgés de 3 à 9 ans étaient d’ailleurs scolarisés en primaire cette année. Les aînés ont suivi des cours par correspondance avec le Cned.
Cette aire, d’une superficie de 6 500 m² offre une capacité d’accueil de 10 emplacements, soit 20 places-caravanes. Toutefois, de nombreuses dégradations sont à déplorer pour lesquelles la Com de Com a déjà engagé 105  600 € de gros travaux de réhabilitation.

PERSONNES ÂGÉES À LA MARPA COMME À LA MAISON

La Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie (Marpa) « Les blés d’or » est ouverte depuis 2010 à Matigny. Elle peut accueillir 24 résidents issus principalement du territoire dans des logements privatifs afin de préserver leur intimité. Tous ces logements de plain-pied donnent sur une petite terrasse ou un jardinet. Ils sont aménagés pour répondre aux contraintes des personnes à mobilité réduite (accès pour les fauteuils roulants, portes larges, poignées ergonomiques). Il existe aussi des communs conviviaux (coin lecture, salon TV), où les résidents peuvent se réunir.
Chacun peut aménager son lieu de vie à son goût, avec ses effets personnels pour se sentir comme à la maison. Il est

libre de recevoir sa famille et ses amis, de cuisiner son repas chez lui ou de le partager dans la salle à manger, en compagnie des autres résidents ou de ses invités.
Une équipe qualifiée et compétente (professionnels de la santé, kinésithérapeutes, coiffeur, esthéticienne) assure une présence permanente de jour comme de nuit. Prévenir la dépendance est une priorité, c’est pourquoi la Marpa organise au quotidien des activités sociales et culturelles, individuelles ou collectives (gym douce, atelier mémoire, etc.). Et puis, la vie en communauté, c’est aussi participer à la vie locale, ainsi la visite des écoliers ainsi que des promenades aux alentours sont régulièrement organisées.

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Les Blés d’Or
49, rue nationale à Matigny (80400)
Tél. : 03 22 87 29 74
[email protected]
www.marpa-matigny.fr

MÉDIATHÈQUE LE PLAISIR DE LIRE ET DE FAIRE CIRCULER LES IDÉES

La médiathèque est un équipement structurant pour le territoire : elle est fréquentée annuellement par plus de 20 500 personnes avec l’ambition que chacun en profite. Se détendre, découvrir un auteur, préparer un exposé, se former. Au service de la population, elle favorise un accès égalitaire et intelligent à tous types de média. Les professionnels sont là pour guider et surtout pour favoriser l’autonomie dans un espace où circulent et s’inventent les idées et les pratiques.
Donner accès au savoir et à la culture nécessite de nombreux partenariats à l’échelle du territoire dont les plus anciens sont noués avec l’école. Avec les accueils de classes, le pari est double : donner envie de lire et imprimer un souvenir car les tout-petits deviendront usagers à leur tour. Avec les collégiens, c’est un engagement sur la durée, les interrogeant sur leur rôle dans la cité.

Enfin, le bibliobus permet de rapprocher le livre des habitants.
Par ailleurs, les collaborations avec les associations, le centre social ou la PMI avec lesquels les citoyens ont déjà tissé du lien permettent d’élargir les publics. La palette des activités est inestimable : aux rencontres avec les auteurs et lectures de contes que la médiathèque organisent, viennent s’ajouter les ateliers (tricot intergénérationnel, récit de vie, patrimoine), les conférences ou les expositions (dessins et photos qui rendent les habitants visibles) et même des concerts (comme par exemple le Quatuor Tanace 31 janvier 2019). Ainsi, les médiathèques attirent des publics qui ne fréquentent guère les autres institutions culturelles. C’est un projet collectif d’envergure, au service du développement des individus en même temps que de la cohésion sociale.

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