Depuis le 1er novembre 2018, l’entreprise Sovalen n’est plus autorisée à accueillir de déchets verts sur son site. Or, c’est vers elle que la Com de Com orientait les produits que déposaient les usagers des déchèteries de Ham et Nesle. « Nous avons dû trouver rapidement une solution de remplacement, explique Pierre Carpentier, une solution qui soit acceptable du point de vue environnemental et économique ». En effet, la maîtrise des coûts reste la priorité des élus pour les 2 500 tonnes collectées chaque année.
Dans un premier temps, la Com de Com a travaillé avec Veolia, mais compte tenu des tarifs pratiqués (bien supérieurs à ceux de Sovalen), la facture se serait élevée à 130 000 euros. Une convention a donc été signée avec NORIAP, une coopérative agricole, qui possède une plateforme de compostage à Languevoisin. Les déchets provenant de Ham et Nesle y sont gratuitement entreposés tandis que la Com de Com prend en charge le broyage. Une opération qu’elle devra effectuer 3 à 4 fois dans l’année. Le compost produit est stocké puis traité pendant 5 à 6 mois afin de le transformer en produit d’épandage commercialisable pour les agriculteurs du territoire.
« Nous sommes vraiment dans une logique de circuit court
Pierre Carpentier,
et d’économie circulaire. Et ce n’est pas fini ! D’autres pistes sont explorées afin de mettre au point un process innovant »
maire de Buverchy,
vice-président de la COM de COM
Au final, le coût de traitement des déchets verts devrait se situer en 2019 dans une fourchette de 80 000 à 100 000 € (transport et broyage compris).
Toutefois, la performance dépend aussi du civisme de chacun. Il est important que les déchets verts déposés en déchèterie soient propres : pas de plastique, de ferraille ou autre car alors il faudrait payer des agents pour effectuer un tri manuel et réduire à néant tous les efforts consentis pour maîtriser les coûts. En 2018, le coût du traitement des ordures ménagères à l’habitant, sur notre territoire, est de 65€. Il faut savoir « qu’ils sont aujourd’hui inférieurs de 30% par rapport aux collectivités voisines » précise Pierre Carpentier.
