MONSIEUR LE PRÉSIDENT, LES FORCES VIVES DES HAUTS-DE-FRANCE COMPTENT SUR VOUS !

DEPUIS 2004, NOUS AVONS RÉUSSI À MOBILISER L’ENSEMBLE DES FORCES VIVES DU TERRITOIRE, QUI SE SONT APPROPRIÉ LE PROJET DU CANAL SEINE-NORD EUROPE. LE CONSENSUS EST GÉNÉRAL ET PERSONNE NE COMPREND LA « PAUSE » DÉCRÉTÉE PAR LE GOUVERNEMENT. CETTE DERNIÈRE EST RESSENTIE PAR LA POPULATION COMME UNE DÉCRÉDIBILATION DE LA PAROLE DE L’ÉTAT IL EST URGENT D’ACCÉLÉRER LA RÉALISATION DE CETTE INFRASTRUCTURE STRUCTURANTE ET CAPITALE POUR LA RÉGION HAUTS-DE-FRANCE

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JUIN 2017, LE GOUVERNEMENT
DU PRÉSIDENT DE
LA RÉPUBLIQUE EMMANUEL MACRON, DÉCRÈTE UNE PAUSE POUR TOUS LES PROJETS DE TRANSPORT DONT LE CANAL SEINE-NORD EUROPE.
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MERCREDI 5 AVRIL 2017, FRANÇOIS HOLLANDE, ALORS PRÉSIDENT DE
LA RÉPUBLIQUE, DÉCLARE À NOYON :
 » LE CANAL SEINE-NORD EUROPE EST DÉSORMAIS IRRÉVERSIBLE ! « 
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MARDI 5 AVRIL 2011, NICOLAS SARKOZY, ALORS PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, LANCE À NESLE LE DIALOGUE COMPÉTITIF POUR LA RÉALISATION DU CANAL SEINE-NORD EUROPE.

LE DEAL

S’il est un projet vital pour les Hauts-de-France, c’est encore le Canal Seine-Nord Europe, pour l’instant bloqué. Pour le défendre, le président Xavier Bertrand et les présidents des Conseils départementaux des Hauts-de-France étaient au ministère des transports le mardi 12 septembre au matin pour une réunion de travail avec Élisabeth Borne, ministre des transports, et Gérald Darmanin, ministre de l’action publique et des comptes publics. Avec notamment une proposition de taille : que les collectivités prennent la main et que le Canal Seine-Nord Europe ne soit plus porté par l’État.

C’est bien d’une seule et même voix que les collectivités des Hauts-de- France se sont exprimées pour défendre le chantier du siècle qu’est le Canal Seine-Nord Europe et peser de tout leur poids pour qu’il aboutisse rapidement.

« Un projet comme celui-ci, nous n’en reverrons pas dans la région avant des décennies. L’État ne doit pas bloquer ce canal, il n’est pas qu’un symbole, il va booster l’économie des Hauts-de-France. Il y a urgence maintenant : les acteurs économiques, les agriculteurs, les habitants attendent le canal », a rappelé Xavier Bertrand lors du point presse donné à l’issue de la réunion.

DES ENGAGEMENTS FORTS ET CONCRETS
L’État ne pouvant plus investir, la Région et les Conseils départementaux ont décidé de poser sur la table des engagements concrets :

  1. pendant les deux premières années, les collectivités proposent d’avancer le financement à la place de l’État, dans la limite des enveloppes initialement prévues et sans mettre un euro de plus.

  2. les collectivités s’engagent également à garantir l’emprunt pour réaliser le CSNE. L’État n’aurait ainsi plus à intervenir dans la garantie de l’emprunt.

IL EST URGENT DE « CREUSER » !

Une pétition a été lancée, sur le site internet change.org, signez-la !

Les retombées économiques attendues du Canal Seine-Nord permettent d’envisager 45 000 emplois pérennes d’ici 2050.

Il est aussi un projet fédérateur source de fierté pour tous les habitants des Hauts-de- France, qui ne veulent pas, qui ne peuvent plus attendre.

« Ne découragez pas le monde de l’entreprise et les habitants de toute une Région, tant les espoirs suscités ont fait naître une nouvelle dynamique pour le territoire ! »

LA RÉUNION AU MINISTÈRE DES TRANSPORTS A ÉTÉ POURSUIVIE LORS D’UN GRAND RASSEMBLEMENT À PÉRONNE OÙ PLUS DE 500 PERSONNES SONT VENUES APPORTER LEUR SOUTIEN À LA RÉALISATION DU CANAL SEINE-NORD EUROPE.

« Nous sommes désormais dans l’irréversibilité et le lancement des travaux  « .

Cette phrase, attendue depuis plus de vingt ans, a été prononcée par François Hollande. C’était le 5 avril 2017 à Noyon (Oise), lors de l’installation de la société de projet chargée du chantier du Canal Seine-Nord Europe. Des propos rassurants qu’Emmanuel Macron, qui était encore candidat la présidence de la République, a tenu lui aussi sur RTL un mois plus tôt :

« Je confirme le Bordeaux-Toulouse (…) le Lyon-Turin et le Canal Seine-Nord qui sont trois gros travaux d’infrastructure ». 

Élection acquise, promesse envolée ? Voilà que le 6 juillet, le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, annonce : « Nous allons faire une pause et voir au cas par cas ». Une position qu’avait déjà prise Elisabeth Borne, ministre des Transports dans une interview donnée aux Echos : « L’argent doit prioritairement aller à l’entretien et à la modernisation. L’ajustement se fera donc forcément sur les grands projets ». Projet, c’est justement un terme que récuse Rémi Pauvros, président élu de la société du canal Seine Nord : « Le chantier du canal Seine Nord Europe (puisqu’il s’agit d’un chantier et non plus d’un projet) ne peut pas faire une pause, je suis à la disposition du Premier Ministre et du Président pour y travailler. Le dossier est sur la table. Seul compte l’intérêt de notre population. » Le gouvernement veut donc « tout remettre à plat » lors des Assises de la mobilité à la rentrée. Parallèlement, seront conduits des audits techniques des réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux. Tout devra être bouclé en décembre avec la loi de programmation qui devra tenir compte :

  1. de la réorientation vers les transports de la vie quotidienne annoncée par Emmanuel Macron le 1er juillet ;
  2. de la contrainte budgétaire.

Les élus des collectivités des Hauts-de-France sont vent debout pour défendre cet investissement vital pour le développement économique des territoires du nord de la France. Oui, un vent de colère souffle parmi les élus locaux, chefs d’entreprises et habitants de la région.

Voilà pourquoi le canal ne peut pas faire une pause :

  • Malgré les baisses de leurs dotations, les collectivités locales se sont engagées à hauteur d’un milliard d’euros. Les premiers contrats territoriaux de développement ont déjà été signés par les intercommunalités qui accueilleront les futures plateformes multimodales ;
  • Plus de 10 000 emplois sont en jeu dans la phase de construction du canal, près de 50 000 dans la phase de développement ;
  • Le canal fait partie des 5 projets prioritaires de transports de l’Union européenne. Il bénéficie d’un protocole de financement bouclé avec un soutien européen à hauteur de 1,9 milliards d’euros. La participation de l’État, un milliard d’euros, est identique à celles des collectivités locales, mais étalée sur huit ans. Un emprunt de 700 millions d’euros vient compléter le montage financier ;
  • Les acteurs économiques (BTP, agro-alimentaire) ont déjà mis en place des plans de formation spécifiques et de nombreuses entreprises se sont installées en bord de canal ;
  • L’enjeu est également environnemental, réduction des émissions de CO2, désengorgement des autoroutes A1, A29, A23, A25 ;
  • Enfin, 250 millions d’euros ont déjà été dépensés sur ce projet et la subvention européenne sera perdue, dès 2018, si le projet ne se fait pas dans les délais.

Il est incompréhensible que l’État revienne sur sa parole. La région des Hauts-de-France avait accepté il y a quelques mois de pallier le dédit partiel de l’Ile-de-France. Aujourd’hui, le président Xavier Bertrand propose au Premier Ministre de prendre en charge les dépenses du canal pour les années 2018 et 2019.

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