La Communauté de Communes a transformé le territoire

André Salomé Président Com de Com
André Salomé
Président de la Com de Com de l’Est de la Somme

La Communauté de Communes de l’Est de la Somme est née au 1er janvier 2017 de la fusion des Pays Hamois et Neslois. Vous avez entre les mains le numéro 2 du Mag de l’Est dans lequel vos élus rendent compte du travail qu’ils ont accompli cette année. La tâche était immense. Expertise et patience étaient nécessaires pour harmoniser la fiscalité, mettre à plat les modes de gestion, veiller à la qualité des services tout en garantissant l’équilibre des centres-bourgs. Tout cela, nous le devons aux 20 500 habitants des 42 communes qui composent ce nouveau territoire. Tous les engagements ont été tenus. C’est avec plaisir que je l’affirme aujourd’hui  : nous avons su maintenir les investissements et contrôler nos dépenses.

La CCES est avant tout une communauté
de projets.

À Nesle, nous avions fait du développement économique notre cheval de bataille, c’est pourquoi nous avons mené une politique foncière volontariste en acquérant des terrains qui, viabilisés, permettent d’attirer de nouvelles entreprises. Nous récoltons aujourd’hui les fruits de dix années d’efforts : le fleuron du BTP Spurgin-Léonhart, leader européen des prémurs© en béton, s’est installé chez nous. 21 mois se sont écoulés entre le premier rendez-vous et l’inauguration de l’usine. C’est un record pour une collectivité territoriale : 60 emplois étaient à la clé, au total ce sont 87 emplois qui ont été créés. Je me réjouis également de la ré-industrialisation en cours à Ham : dans le domaine de la métallurgie avec la reprise de Pentair par Altifort et dans le domaine de la chimie avec Evonik et Lefrant Rubco.

Nous sommes aussi une terre d’élection pour l’industrie agro-alimentaire : aux côtés de Tereos-Syral et de Ajinomoto, nous avons maintenant l’entreprise Nigay, spécialiste du caramel, qui va transformer la matière noble du blé, l’amidon, en glucose puis en caramel. La future plateforme multimodale du canal Seine-Nord Europe permettra bientôt à toutes ces entreprises d’acheminer par bateau leurs cargaisons en direction des grands ports de la mer du Nord et de la Manche.

Demain, nous voulons aller encore plus loin : nous imaginons une économie circulaire où les co-produits des uns serviront de matière première aux autres. Déjà Tereos et l’usine de méthanisation Vol-V (en cours d’agrandissement) collaborent à la production d’énergie en circuit court. L’unité de cogénération Kogeban fournit de l’électricité, de l’eau chaude et de la vapeur à Ajinomoto. Cette mutualisation des ressources et des services doit être développée dans le cadre de PIVAN (Pôle Industriel de Valorisation des Agroressources de Nesle) avec notamment le transport des rejets de la station d’épuration industrielle de la petite rivière Ingon à la rivière Somme. Ce dispositif orchestré par la Communauté de Communes de l’Est de la Somme participe au maintien et au développement de notre pôle agro industriel.

Le dynamisme d’un territoire, c’est aussi le commerce de proximité.
Grâce au FISAC (Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce) en milieu rural, de nombreux investissements sont réalisés dans le cadre du programme de revitalisation du centre-bourg de Ham. C’est aussi bien sûr, le logement : pour l’ancien, nous avons lancé une OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) afin de permettre aux ménages modestes d’engager des travaux d’isolation thermique ou d’accessibilité. Les communes qui ont des projets d’habitat peuvent bénéficier d’une aide de trésorerie.

Notre objectif en matière de développement est bien de maintenir un bon équilibre entre les bourgs centres et les communes rurales. Le rôle de la Communauté de Communes est d’aider les communes, par des fonds de concours, à réussir leur développement.

Pour fixer la population au pays et en attirer
de nouvelles, il faut des équipements à la hauteur.

La construction du pôle multifonctions de Nesle
a démarré. Il n’y a pas d’équipement comparable dans un rayon de 60 km. C’est une structure totalement autofinancée de 6 millions €, TVA et subventions déduites. Il abritera trois pôles : un pôle petite enfance, comportant une micro-crèche de 10 berceaux subventionnée par le contrat de ruralité souscrit avec le Pays Santerre Haute Somme, désormais dénommé PETR (Pôle d’Équilibre Territorial et Rural) Cœur des Hauts-de-France ; un pôle activités, qui proposera aux entreprises des espaces dédiés au développement de nouveaux modes de travail comme le coworking, le télétravail ou encore les téléconférences… ; un pôle événementiel, constitué d’une salle de spectacles et de plusieurs salles de séminaires. La salle de spectacles développera une offre culturelle complémentaire à celle des communes et l’accueil de séminaires palliera une carence régionale dans ce domaine. Ce pôle événementiel sera un outil qui renforcera l’attractivité de notre territoire.

Le vivre ensemble ne se décrète pas,
il se construit pas à pas.

C’est ce que nous faisons en déployant les chantiers d’insertion, en partenariat avec l’association Adi 80 et le Conseil Départemental de la Somme. Deux équipes de huit personnes sont mises à disposition de toutes les communes, gracieusement 9 jours par an, pour réaliser de petits travaux. Ce dispositif de réinsertion est efficace : 30% des personnes qui en ont bénéficié retrouvent une activité. Nous avons su innover aussi : dans le domaine très concurrentiel de la mode et du textile, l’association Jean-Luc François propose à Ham un atelier coopératif d’une part et un centre de formation de « petites mains » indépendantes de l’autre. Et puis, nombre d’entreprises nous font part de leurs difficultés à recruter sur place du personnel qualifié, c’est pourquoi nous les accompagnons dans leur programme de formation et nous les avons conviés au forum de l’emploi du 12 avril dernier.
Enfin, grâce à une négociation équilibrée avec la Caisse d’Allocations Familiales, nous avons racheté le bâtiment du centre social de Ham qui abrite le multi-accueil des enfants de 2,5 mois à 4 ans, un centre de loisirs, Ham’Anim, des actions de soutien à la parentalité et de nombreuses activités associatives pour tous. Je tiens à souligner le dynamisme du monde associatif que la Communauté de Communes soutient et le travail des bénévoles qui est exemplaire.

Un territoire d’avenir, c’est un territoire qui sait prévoir.
Grâce à l’observatoire des naissances, nous pouvons anticiper les regroupements scolaires au lieu de les subir. Anticipation aussi, dans le domaine de la valorisation des déchets puisque l’Etat va bientôt taxer très fortement la tonne de déchets qui part à l’enfouissement : la TGAP va en effet tripler (de 20-25 € à 70-75 € la tonne). Il est de la responsabilité des élus de trouver des solutions : le traitement des ordures ménagères est aujourd’hui le plus gros poste de dépenses de la Com de Com.
Un territoire d’avenir c’est aussi un territoire numérique : la suppression des zones blanches, le passage à la fibre optique, l’équipement des écoles font partie des axes prioritaires de la nouvelle feuille de route numérique. C’est enfin un territoire accueillant : la qualité de vie, la Com de Com y tient, c’est pourquoi elle incite les communes a œuvrer pour l’entretien et l’embellissement de leurs espaces. Cette action invite d’une part les touristes à découvrir notre territoire et d’autre part, renforce le maintien de la population et l’accueil de nouveaux arrivants.

Trois dossiers devront être pris à-bras-le-corps dès aujourd’hui : l’eau, le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) et l’offre touristique.
Tout d’abord, l’assainissement est un enjeu majeur : si nous voulons accompagner le développement de nos entreprises, il nous faut résoudre le problème des stations d’épuration qui sont aujourd’hui complètement saturées (celle publique de Nesle et celle privée de Tereos). Par ailleurs, une étude à l’échelle du bassin est en cours pour la gestion des eaux pluviales et la prévention des inondations (Gemapi), compétence que la Com de Com assume dès 2018. Ensuite, c’est en regard du SCoT (le Schéma de Cohérence Territorial) que l’aménagement doit être conduit. Toutes les cartes vont être rebattues : la Com de Com devra approuver un document d’urbanisme unique (PLUi) avant 2022. Enfin, l’attraction du territoire se juge aussi à l’offre touristique : la Com de Com accompagne le PETR pour obtenir
le label « Ville et Pays d’Art et d’Histoire ».

Nous allons continuer à travailler ensemble pour imaginer le territoire et les services que nous voulons pour demain.
Dans un environnement contraint, à qualité égale de service, nous pouvons dépenser mieux : un plan d’entretien des voiries et des bâtiments est en cours d’élaboration, les consommations de fluides (eau, électricité, gaz) seront revues à la baisse et l’énergie fera l’objet d’achats groupés. Vos élus ont encore de l’ouvrage sur le métier et le futur déménagement du siège de la Com de Com à Eppeville, dans un bâtiment en phase avec la modernisation de l’administration, devra permettre à chacun de travailler dans de bonnes conditions.

Votre nouvelle Communauté de Communes est en ordre de marche grâce à l’implication, au sérieux et au travail de l’équipe administrative et des élus.

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