DOSSIER – Le financement du Canal est assuré

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, EMMANUEL MACRON, A DONNÉ SON FEU VERT FINAL AU CHANTIER DU CANAL SEINE-NORD EUROPE, LE VENDREDI 22 NOVEMBRE 2019, À NESLE.

Le chef de l’État a validé l’engagement de l’État à hauteur de 1,1 milliard d’euros pour la construction de ce canal devant relier la Seine au réseau fluvial du nord de l’Europe. Les travaux devraient démarrer en 2022, pour s’achever d’ici à 2028. Ce chantier estimé à cinq milliards d’euros, sera également financé par l’Union européenne et les collectivités locales à hauteur de deux milliards d’euros chacune. « C’est une étape importante que nous vivons aujourd’hui », a déclaré Emmanuel Macron, peu après la signature au pôle multifonctions de Nesle d’une convention de financement de cette autoroute fluviale.

PLUSIEURS SOURCES DE FINANCEMENT
Par l’intermédiaire de l’Agence de financement des infrastructures de transport (AFITF), l’État français versera une somme équivalente à celle déjà promise par le conseil régional des Hauts-de-France, les départements d’Ile-de-France, du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais et de la Somme.

L’Union Européenne participera, quant à elle, à hauteur de 2 milliards d’euros, au titre du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE). « S’agissant du reste à financer, l’État aidera à la mise en place de ressources à assiette locale pour financer la contribution d’équilibre, dont le montant sera garanti par les collectivités », ont précisé Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’état chargé des Transports. Soit entre 700 millions et 900 millions d’euros.

Le canal, qui doit parcourir les 107 kilomètres séparant Compiègne (Oise) et Aubencheul-au-Bac (Nord), est considéré comme stratégique. Il désencombrera l’autoroute  1 (A1). Grâce à ses plates-formes multimodales, il doit en effet relancer le transport par voie fluviale entre le nord de l’Europe, le port d’Anvers par exemple, et le Bassin parisien. Les acteurs économiques locaux, en particulier des céréaliers comme Noriap, le réclament à grands cris depuis… près de quarante ans !

La convention de financement signée entre l’État et les collectivités signifie un début des travaux en 2022 et une mise en service six ans plus tard. Selon les études menées par la Société du Canal Seine-Nord Europe. 10.000 emplois seraient générés par ce chantier.

Xavier Bertrand estime lui le nombre d’emplois créés à 35.000 emplois dans les années à venir. « Environ 5.000 pendant les travaux, plus de 30.000 ensuite sur les plateformes économiques, le développement des ports, de l’agriculture » liés à l’exploitation commerciale du Canal.

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